Le Centre national de ressources et de résilence (Cn2r) et ses partenaires présentent les résultats de l’étude COSAMe qui évalue l’état de santé mentale des étudiants universitaires depuis le début de la crise sanitaire. Après trois temps de mesure et plus de 136 000 répondants, le dernier temps montre une augmentation de la prévalence du trouble de stress post-traumatique avec près de 31% des répondants concernés.
L’étude COSAMe, lancée en avril 2020, a pour but de cette étude de décrire la prévalence des troubles de santé mentale et leur évolution en période pandémique et identifier les facteurs de vulnérabilités associés. Cette étude interroge notamment la nature traumatique de cet évènement inédit en relevant la survenue de symptômes de stress post-traumatique (TSPT) chez les étudiants.
Cinq troubles sont étudiés chez les 69 000 étudiants universitaires interrogés durant le 1er temps d’étude,
mené pendant le premier confinement : le stress, l’anxiété, la dépression, les idées suicidaires et la détresse
aigüe. La détresse aiguë concerne 22,4% des étudiants et les prévalences de chacun des troubles sont
globalement plus élevées que celles obtenues durant la période pré-pandémique.
Les facteurs de vulnérabilités face au développement d’un trouble sont d’ordre :
– Sociodémographique : être de genre féminin ou non-binaire.
– De santé : présenter des symptômes de Covid-19, faible activité physique, antécédents de suivi
psychiatrique.
– De précarité : subir une baisse de revenus, faible qualité du logement.
– De niveau d’information : faible qualité de l’information reçue, consommation élevée des médias.
– Et de liens sociaux : faible sentiment d’intégration, faible qualité des liens sociaux, vivre loin de ses proches.
Le 2ème temps d’étude, mené un mois après la levée du premier confinement, compte plus de 22 500
répondants. Près d’un étudiant sur cinq rapporte des symptômes compatibles avec un trouble de stress
post-traumatique, et parmi eux, 78,8% considèrent le confinement comme un évènement potentiellement
traumatisant.
Enfin, le 3ème temps d’étude, mené après 15 mois de pandémie, compte près de 44 900 répondants. Ce
dernier temps montre une augmentation de la prévalence du trouble de stress post-traumatique avec près
de 31% des répondants concernés.
• Retrouvez les résultats des trois temps de mesure ici